
Et si nous lisions un poème de mon cru ?
Dans mon précédent article, je faisais mention de mon recueil de poèmes que je m’apprête à publier d’ici quelques mois. Dans celui-ci, vous y découvrirez des thèmes différents qui vont de l’éternelle question de l’existence à celui de l’amour, de l’enfance et des enfants, de la douleur d’apprivoiser la vieillesse, de la condition féminine, et tant d’autres encore.
Aujourd’hui, j’aimerais vous en partager un qui traite d’un trouble de la personnalité de plus en plus fréquent en notre société : l’être pervers narcissique, anciennement appelé « hystérique » dont le terme adéquat à présent est « histrionique » Lire l’article d’un psychiatre.
Je sais que ce genre de poème va entrer en résonance avec beaucoup de personnes car je lis assez régulièrement, ici et là, dans divers blogs, des témoignages de personnes qui ont croisé la route de ce genre d’individus et qui en ont beaucoup souffert. J’espère qu’elles percevront en mon poème un cri qui deviendra leur et que l’expression de leur douleur y trouvera un écho.
A noter que tous mes poèmes sont protégés. Si vous désirez le partagez, merci de le faire via le lien ci-dessous et non pas de le copier-coller ! Merci de respecter la propriété intellectuelle de toute création !
LA DOUCEREUSE
Telle une hydre à six têtes, elle œuvre sans répit
Libérant des entrailles de son secret repaire
L’ensorcelant poison sur celui qu’elle épie
Pour le ravir vaincu dans sa sombre tanière.
Elle connaît les vertiges et sait leurs maléfices
S’instruisant des passions pour endormir le cœur
Elle cultive l’apparence de la femme complice
Initiant son esclave à son charme trompeur.
En son âme elle dessine de noirs desseins habiles
Pour supplicier sa proie d’illusoires promesses
-Étranges ressemblances aux ruses des sibylles-
Et jubile en silence d’une joie de diablesse.
Tu te penses immortelle, séductrice de Lerne,
Mais les cris réprimés des captifs de Baal
Finiront par maudire tes lueurs de taverne.
Ils se libéreront de ton joug infernal
Et piétinant tes cendres, ils danseront longtemps
Sans aucune pitié pour ce corps de Satan.
Marie-Louise Russo-Delattre
Photo by Laurie Annie : Water Jar, Attributed to the Eagle Painter Etruscan, Caere, about 525 B.C
Detail of a Hydria with Herakles Fighting the Hydra