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Noël ou “La petite fille aux allumettes”

Noël ou “La petite fille aux allumettes”

 

En ce jour particulier, synonyme de joie, de paix et d’amour familial, il m’est impossible de ne pas songer à ceux qui n’auront pas droit à cette chaleur humaine, à ces mille petites choses qui donnent de la lumière au coeur et de la sérénité à l’âme, à ces regards et ces sourires qui constituent autant de bonheurs en corbeille pour qui sait aimer.

 

Alors, à tous ceux qui me suivent, très sincèrement, je vous souhaite un merveilleux Noël entouré de vos proches. Profitez de ce que vous avez ! Jouissez des dons qui vous sont accordés, de la santé, de la famille, de l’amitié, de l’aisance matérielle ! Ne permettez à rien de venir un tant soit peu gâcher cette douce atmosphère ! Tout est précieux en ce bas monde. Sachons l’estimer à sa plus haute valeur !

 

Je ne terminerai pas ce post sans avoir illustré mon propos par ce conte sublime qu’est “La petite fille aux allumettes”. Il constitue pour moi l’essentiel, l’essence-même des souhaits les plus naturels pour Noël. Je l’ai connu un certain jour de décembre à l’école, tôt dans mon enfance. Je me le suis approprié afin de ne jamais oublier qu’il nous faut apprécier tout ce que nous possédons…

 

Que votre fête soit belle et votre coeur ouvert à l’harmonie !

 

 

 

 

LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES

 

Il faisait vraiment très, très froid ce jour là; il neigeait depuis le matin et maintenant il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l’année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait pieds nus dans la rue. Lorsqu’elle était sortie de chez elle ce matin, elle avait pourtant de vieilles chaussures, mais des chaussures beaucoup trop grandes pour ses si petits pieds. Aussi les perdit-elle lorsqu’elle courut pour traverser devant une file de voitures; les voitures passées, elle voulut les reprendre, mais un méchant gamin s’enfuyait en emportant l’une d’elles en riant, et l’autre avait été entièrement écrasée par le flot des voitures.
Voilà pourquoi la malheureuse enfant n’avait plus rien pour protéger ses pauvres petits petons.

 

Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait une boîte à la main pour essayer de la vendre. Mais, ce jour-là, comme c’était la veille du nouvel an, tout le monde était affairé et par cet affreux temps, personne n’avait le temps de s’arrêter et de considérer l’air suppliant de la petite fille.
La journée finissait, et elle n’avait pas encore vendu une seule boîte d’allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient maintenant sa longue chevelure. De toutes les fenêtres brillaient des lumières et de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur de volaille qu’on rôtissait pour le festin du soir.

 

Après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d’allumettes, l’enfant aperçut une encoignure entre deux maisons. Elle s’y assit, fatiguée de sa longue journée, et s’y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu’avant et cependant elle n’ose pas rentrer chez elle.
Elle n’y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L’enfant avait ses petites menottes toutes transies.
“Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts?”
C’est ce qu’elle fit. Quelle flamme merveilleuse c’était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu’elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, comme elle en avait aperçut un jour. La petite fille allait étendre ses pieds vers ce poêle pour les réchauffer, lorsque la petite flamme de l’allumette s’éteignit brusquement et le poêle disparut. L’enfant resta là, tenant dans sa main glacée un petit morceau de bois à moitié brûlé.

 

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la mur qui devint transparent. Derrière cette fenêtre imaginaire, la table était mise: elle était couverte d’une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s’étalait une magnifique oie rôtie, entourée de pommes sautées: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et avec une fourchette, vient se présenter devant la pauvre petite affamée. Et puis plus rien: la flamme de l’allumette s’éteint.

 

L’enfant prit une troisième allumette, et elle se vit transportée près d’un splendire arbre de Noël. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite fille étendit la main pour en saisir une: l’allumette s’éteint. L’arbre semblait monter vers le ciel et ses bougies devenaient des étoiles. Il y en avait une qui se détachait et qui redescendait vers la terre, laissant une trainée de feu. “Voilà quelqu’un qui va mourir” se dit la petite.

 

Sa vieille grand-mère, la seule personne qui l’avait aimée et chérie, et qui était morte tout récemment, lui avait raconté que lorsqu’on voyait une étoile qui file vers la terre cela voulait dire qu’une âme montait vers le paradis.
Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l’enfant, se tenait la vieille grand-mère. – Grand-mère, s’écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas aussi me quitter quand l’allumette sera éteinte: tu vas disparaître comme le poêle si chaud, l’oie toute fumante et le splendide arbre de Noël. Reste, s’il te plaît!… ou emporte-moi avec toi.”

 

Et l’enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir sa bonne grand-mère le plus longtemps possible. Alors la grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni froid, ni faim, ni chagrin.

 

Le lendemain matin, les passants trouvèrent sur le sol le corps de la petite fille aux allumettes; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire : elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d’autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d’un paquet d’allumettes.
“Quelle petit sotte! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ?”

 

D’autres versèrent des larmes sur l’enfant; mais ils ne savaient pas toutes les belles choses qu’elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant, dans les bras de sa grand-mère, la plus douce félicité.

 

Hans Christian Andersen

Photo : “Les Tuileries” Robert Doisneau

 

https://www.franceculture.fr/personne-hans-christian-andersen.html

Marie-Louise Russo-Delattre

mlrussodel@yahoo.fr

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Sortie officielle le 5 décembre 2018
Vous pouvez télécharger et lire le premier chapitre de mon roman "L'humiliée" au format PDF.
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Ecrit par Marie-Louise Russo-Delattre, écrivain et poète
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