
J’aurais aimé
Mesdames, ne vous est-il jamais arrivé d’aspirer à être davantage que ce que vous êtes ?
Particulièrement lorsque votre cœur s’attache de façon profonde à un autre cœur ?
N’éprouvez-vous pas alors une volonté irrépressible de répondre à un quelconque manque chez l’être aimé ?
Ne ressentez-vous pas le désir impérieux de représenter l’entièreté de son univers ?
N’ambitionnez-vous pas de choyer le joyau de son âme, de bercer le souffle de sa vie ?
Ne brûlez-vous pas de la volonté de pourfendre ses ennemis, ses idées noires, ses lendemains brumeux ?
Ne vous êtes-vous jamais senti dépossédées du pouvoir de changer ce qui le rend morose ou angoissé ?
Certains thèmes sont abordés dans le poème que je partage avec vous aujourd’hui. Tel que le sentiment inné de protection de la femme pour son sang, son cercle intime, dont l’être qu’elle aime. Comme l’obligation de conscience qu’elle possède en parallèle pour accepter l’identité propre de son homme et son vécu qui se pose libre. Mais j’évoque également le rôle anthropologique de refuge que représente l’homme et dans les bras duquel une femme aimée ressentira ce besoin irrépressible d’aller s’y blottir.
Cela peut vous paraître simpliste à l’extrême. Aussi n’épiloguerai-je pas davantage sur ce sujet aujourd’hui car j’y reviendrai un peu plus tard et vous noterez alors que cette idée n’est pas aussi primaire qu’elle en a l’air. Pour l’heure, j’éprouvais simplement l’envie de vous offrir mon poème qui exprime une façon –comme une autre- de considérer la vie, de ressentir l’amour…
A noter que tous mes poèmes sont protégés. Si vous désirez le partagez, merci de le faire via le lien ci-dessous et non pas de le copier-coller ! Merci de respecter la propriété intellectuelle de toute création !
REGRETS
Quand la voûte se vêt de son velours moiré
Je soupire tristement de n’être point l’étoile
Qui, dans la vague immense de tes songes secrets,
Illumine les flots pour bercer ta grand-voile.
Dans la force des vents, je me rêve océan
Pour que tempête et houle à tes désirs fiévreux
Se mêlent avec fureur au rythme tressaillant
Des cris lourds du tonnerre de mon cœur orgueilleux.
Quand sourdent des ténèbres d’effroyables dangers
Et que la nuit sinistre étend son manteau noir
Que ne suis-je l’épée, triomphante et dressée
Pour fendre la noirceur et te rendre l’espoir ?
J’aurais aimé pourtant revêtir mon sillage
De parfums captivants pour enivrer ton âme,
Mais je n’ai pour effluve, arrogant esclavage,
Que l’ivresse soyeuse et l’amour d’une femme.
Marie-Louise Russo-Delattre
Sculpture : La liseuse par Marie Deville-Chabrolle Visiter son site